• Dernière modification de la publication :26 septembre 2022
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Signes de vie Octobre 2022

Edito

Petite réflexion

Aujourd’hui, je pense à la situation problématique du monde dans lequel nous vivons : la baisse du pouvoir d’achat, l’augmentation des prix de l’énergie, la guerre, les catastrophes naturelles, la pandémie, la violence généralisée, l’extrémisme, le réchauffement climatique…

Et je me replonge dans l’histoire, au temps où vivait saint Vincent de Paul (1581 – 1660). Lui aussi a connu des situations difficiles. Il a été captif des pirates durant 2 ans à Tunis. Ensuite, il se consacre au service des plus pauvres qui sont innombrables. Dans les galères, il y voit les pires horreurs et met en oeuvre la lutte contre la situation misèrable de ces condamnés. Dans les rues de Paris, il organise une action d’entraide vis-à-vis des plus malheureux. Fondant plusieurs confréries, il tisse un réseau actif de solidarité. Grâce à des dons subtantiels, il établit une mission permanente dans les campagnes pour résorber l’ignorance religieuse des ruraux qui constituent l’immense majorité de la population (=> les Lazaristes). Le souci des pauvres ne l’abandonne pas et il a conscience de la nécessité de mettre à leur service des personnes plus proches d’eux ( => les Dames de la charité). Face à toutes ces situations, il essaie de trouver des solutions. Les initiatives de celui qu’on appelle Monsieur Vincent se multiplient : Charité de l’Hôtel-Dieu, Oeuvre des enfants trouvés, etc… D’autre part, Vincent ne cesse de soutenir son action par la prière. « Dieu ne refuse rien à l’oraison, dira-t-il, pas même l’extension de l’Evangile. »

Aujourd’hui, force est de constater que la situation est catastrophique… mais, comme saint Vincent, mettons notre confiance dans le Seigneur et remontons-nous les manches pour dépasser cette fatalité, et soutenons toutes ces associations qui luttent pour construire un monde meilleur.

Abbé Michel

Un bilan de 11 ans au service de la pastorale dans l'Unité pastorale de Solre-sur-Sambre

Pour l’Unité pastorale de Solre-sur-Sambre, une page du livre de la vie se tourne. L’abbé Michel prend sa retraite et son successeur, l’abbé Pascal Cambier sera installé comme curé le dimanche 30 octobre 15h30 en l’église Ste Thérèse d’Erquelinnes. C’est pourquoi, en ce moment de transition, il me semble propice de faire un bilan des 11 dernières années marquées par le Synode diocésain de la « Refondation » et par la pandémie du Covid qui nous a perturbé pendant plus de deux années.

Pour débuter ce bilan, je voudrais vous rappeler cette histoire : Un morceau de papier bien gras traînait à côté d’une poubelle. Un passant se dit :  » il y a quand même des gens qui sont mal éduqués… » et continue son chemin en laissant le papier par terre. Un 2è passant se dit :  » c’est triste mais les balayeurs ne font pas bien leur travail…  » et il laisse le papier par terre. Puis, une 3è personne passe, prend le papier et le met dans la poubelle, sans rien dire, puis poursuit son chemin. »

Je pense que c’est ce 3è cas de figure qui se rapproche le mieux de ma façon d’agir dans la vie. Je prends les choses en mains et j’avance. Certains me critiquent et disent que je prends des initiatives tout seul… D’autres déclarent que je suis un curé bâtisseur, et qu’avec moi, les choses ont bougé, malgré le manque de forces vives.

Mais écoutez J.-J. Goldman dans Changer la vie :

 » … il y mettait du temps, du talent et du coeur,
ainsi passait sa vie au milieu de nos heures,
et loin des beaux discours, des grandes théories,
à sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui,
il changeait la vie… « 

Comme dit St Paul (1 Co 9, 16), tout cela, je ne le fais pas de moi-même, c’est une mission qui m’a été confiée. Où est mon mérite ? Je ne cherche aucune récompense.
Cependant, tous ces changements n’ont pu être réalisés que par un travail d’équipes engagées, comme le comité des Oeuvres du doyenné : feu Claude Baumet, feu Jean Zanatta, Michel Capouillet, Monique, Gabriel J., Joël H, Vincent C., Mr Roger, Me Lebacq … prenant parfois des décisions drastiques : ventes du Cercle l’Essor à Grand-Reng et du Foyer à Solre-s-S., … mais aussi : rénovation du couvent de la Ste Union : 3 appartements, 5 salles de réunions pour le caté et autres groupes… Je pense qu’on peut les féliciter et les remercier pour leur dévouement. De plus, Marie-Thérèse L. a accepté bénévolement de s’occuper de la gestion financière et Olga a été engagée pour un an afin d’aider le curé dans la « paperasse ».

Ensuite, je souhaite féliciter les membres des conseils de Fabriques qui, bien souvent, travaillent dans l’ombre, comme par exemple feu Max Bédoret pour M.-le-Ch., et on peut tous les remercier, car c’est grâce à eux que les églises sont rénovées, entretenues et accueillantes. Un merci particulier pour les Soeurs de la Thure qui, par l’organisation de dîners, ont permis grâce aux bénéfices de rafraîchir les murs de l’église St Médard.

D’autre part, je pense aux membres du P. O. des écoles qui ont donné de leur temps pour les gérer en bon père de famille. Par exemple Claude R. pour la rénovation des Maternelles à Erquelinnes, ou feu mon ami Angelo pour l’école St Vincent, ou l’ancienne équipe de Solre créant de nouvelles classes, et encore le P.O. de Grand-Reng toujours prêt à organiser des festivités ! (humour)

Et puis, je remercie les paroissiens d’Erquelinnes qui ont permis de rénover le presbytère Ste Thérèse afin d’accueillir la famille Michiels, dont Kristina en charge de l’initiation chrétienne et Stephan en charge de la pastorale des jeunes. Deux animateurs en pastorale qui profitent du nouveau matériel sono et de grands écrans installés dans 4 églises pour l’animation de la catéchèse des enfants des écoles, et aussi pour la liturgie…

Et les Patros ? En 2011, le Patro Don Bosco était en situation d’insalubrité. Ensemble, tout a été retapé et on peut maintenant faire des locations … A Grand-Reng le bâtiment a aussi été rénové … Et le Patro de Bersillies est passé par une phase difficile où leurs locaux n’étaient plus disponibles, mais tout est rentré dans l’ordre.

De plus, je me suis investi dans la société St Vincent de Paul qui a dû faire face à l’expulsion des locaux de la gare, mais grâce à la générosité des paroissiens et autres repas organisés, un nouveau vestiaire a pu être construit et on continue à distribuer des colis alimentaires… et aujourd’hui, un appartement est en cours de réalisaton afin d’accueillir une famille en difficulté.

Pour terminer, je pense à vous les paroissiens qui avez soutenu tous ses projets et aidé d’une manière ou d’une autre. De plus, ensemble, nous avons fait pas mal de choses : des processions, des mises en scène de la Passion, des assemblées catéchétiques, des conférences de Carême, des pèlerinages à Ste Thérèse et à Lourdes, des moments conviviaux au fond des églises, … mais la pastorale reste encore et toujours un chantier à continuer et à construire aux couleurs de l’Evangile.

Quant à moi, après avoir soutenu le projet diocésain de la Renaissance, ensuite celui de la Refondation, je vais maintenant prendre du temps pour la réanimation !

M. le curé Michel.