Paroisse Saint-Martin de Merbes-le-Château

Célébrations

La messe dominicale est célébrée habituellement le 4e dimanche du mois à 11h.

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Personne Relais

Didier Vainqueur – 0485 868 102

Commune

Entité de Merbes-le-Château

  • Habitants : 1244
  • Superficie : 30,24 km²
  • Cours d’eau : La Sambre

site web: https://www.merbeslechateau.be/

Histoire

Un cimetière franc a été découvert sur le territoire. Autrefois il y avait dans la commune une forteresse, aujourd’hui disparue, et c’est de là que vient la dénomination de Merbes-le-Château. Le village a porté autrefois le nom de Merbes-Poteries au XVIIIe siècle, en raison de nombreux artisans potiers qui y exerçaient un artisanat important. Il y eut plusieurs seigneuries sur le territoire. La plus grande appartenait aux princes de Barbençon, dont un des seigneurs fut enterré dans l’église de Merbes. Les autres seigneuries étaient celles de Boustaine, de Rochelaire et celle de Saint-Martin de Tournai qui remonte au xiie siècle.

Merbes a été le théâtre, à deux reprises, de combats violents. Lors de la Révolution française, l’armée des Ardennes, sous les ordres de Kléber, battit les Autrichiens et plus récemment, le 24 août 1914, lors de la bataille des Frontières, ou une vingtaine de maisons furent détruites.

Source: Article Wikipedia

Clocher de l'église
Nef principale: un "corbeau" de la voûte: fin XVI siècle

L’église (bâtiment classé) : une église dans l’église !

L’église Saint-Martin de Merbes-le-Château, jadis Merbes-Poterie, porte les traces de remaniements opérés à diverses époques. Remaniements effectués autour de l’église romane primitive (12°s.) qui existe toujours : il s’agit du chœur dans lequel est actuellement célébrée la messe !

De l’église des 13° et 14° siècles subsiste encore une partie de la nef avec ses colonnes à chapiteaux mosans. L’édifice fut modifié durant la 2° moitié du 16° s. : de cette époque datent la tour (1570)  et la voûte de la nef, qui sera remaniée au 19°S. ainsi que son clocher bulbeux et octogonal. Le 2°chœur (du maître-autel ancien) fut bâti en 1628, selon les ancres des contreforts.

A la fin du 18° siècle de grands travaux seront entrepris : Les chapelles du Rosaire, de Saint-Martin, Saint-Sébastien et Saint-Laurent seront diminuées. De plus, ces chapelles ainsi que les autres chapelles latérales, seront recouvertes par un seul et même toit : auparavant, les toitures étaient indépendantes.

Les vitraux de la nef, tous différents, nous rappellent les promesses du Sacré-Cœur ; ils sont dons des paroissines, de différentes personnes ou familles de Merbes et seront placés en 1916. Ceux du chœur, également dons de familles, sont daté de 1918.

Le saviez-vous ?

L’église de Merbes, ainsi que de nombreuses autres d’ailleurs, a énormément souffert de la révolution française. Elle sera « pillée et profanée » et restera fermée au culte durant trois longues années.

Maître Guéritte, le curé de l’époque, vivait caché dans différentes maisons du village. Pour sauver leur patrimoine religieux du pillage des révolutionnaires, les merbiens cachèrent tout ce qu’ils purent. Mais, la statue du « Dieu de Pitié » étant trop grande, ils eurent l’ingéniosité de la jeter dans la Sambre ! ( le chêne se conservant très bien sous l’eau). La terreur passée, ils récupérèrent la statue dont  « seule la tête était perdue. On en fit donc faire une nouvelle ».

Dieu de Pitié : XVII°s. et tête du XIX° siècle.
Taulet ou épitaphe imagée de Jehan Jamet, potier de Merbes, mort le 18 août 1443. Pierre d’Avesnes. Traces de polychromie.

Jehan Jamet est représenté ici avec sa femme et leurs six enfants. L’Enfant-Jésus, dans les bras de Marie lui présente les Ecritures. Jean-Baptiste, son Saint-patron, reconnaissable à l’agneau qu’il porte dans la main gauche, l’accompagne.

La Sainte-patronne qui guide sa femme, est Marie-Madeleine, reconnaissable, quant à elle, au pot d’onguents qu’elle a dans la main droite.

Saint-Martin de Tours : (° 316 ou 317, + 397)

On le fête le 11 novembre
Patron des maréchaux ferrants, mendiants, policiers et soldats

Né en Pannonie (Hongrie actuelle) de parents païens, élevé à Pavie, il fut enrôlé en Gaule dans la garde romaine impériale à cheval. Converti au catholisisme, c’est à Amiens, qu’ il donna à un pauvre la moitié de son manteau. Après son baptême, il quitta l’armée et mena la vie monastique à Ligugé dans un couvent construit par lui-même, sous la direction de l’évêque de Poitiers, saint Hilaire.
Ordonné prêtre puis évêque de Tours, il donna l’exemple du bon pasteur, fonda d’autres monastères et des paroisses dans les campagnes et mourut à Candes en 397.
Il fut mis au tombeau à Tours le 11 novembre.
Il est considéré comme le plus grand évangélisateur de la Gaule.

Mais pourquoi Martin n’a-t-il donné que la moitié de son manteau ?

Chaque nouvelle recrue de l’armée Romaine recevait de l’empereur ou du sénat la moitié de son équipement, l’autre partie étant payée par le soldat lui-même. Martin n’a donné que la partie du manteau qui lui appartenait. L’autre moitié étant propriété de l’état romain !

Et l’art dans tout ça ?

Un passeur de lumière : Camille Ganton, maître verrier. (Eglise Saint-Martin de Merbes-le-Château.)
Le maître verrier serait-il un passeur de lumière ?
Oui, parce qu’il permet le passage entre le monde des anges et le monde des vivants. C’est lui qui donne de la musicalité à la prière (…), qui permet aux gens de se redresser et de fixer la lumière.
(Extrait d’un entretien avec Bernard Tirtiaux, né à Fleurus en 1951,
maître verrier et auteur de plusieurs romans dont « Le Passeur de lumière »)

Dons de particuliers, tous les vitraux de l’église Saint-Martin seront exécutés par le prestigieux maître verrier belge Camille Ganton.

Les deux vitraux du chœur, datés de 1918, représentent le Sacré-Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie. Ils sont d’une incroyable finesse.

Les douze vitraux des nefs latérales, postérieurs à ceux du chœur, nous rappellent les promesses faites en 1675 par le Sacré-Cœur à Sainte Marguerite-Marie. De prime abord, l’on pourrait croire ces douze vitraux tous identiques. Mais il n’en est rien… Contemplez-les de plus près, et vous remarquerez que chaque bouquet de fleurs est différent ! Ils sont bien plus sobres que ceux du chœur : peut-être, les donateurs, en accord avec Camille Ganton, voulaient-ils mettre l’accent sur les promesses du Sacré-Cœur elles-mêmes ?

Ici, le vitrail de la 1° travée Nord (Chapelle du Dieu de Pitié) :

Ce vitrail a été offert par « la paroisse », et l’on peut y lire la sixième promesse, qui trouve l’entièreté de son sens en cette « Année de la Miséricorde ». » Les pécheurs trouveront dans mon cœur la source et l’océan infini de la miséricorde ».

Parfois, sans le savoir, nous côtoyons un patrimoine religieux incroyable ! A nous de le redécouvrir, de le sauvegarder et de le mettre en lumière.

Sacré-Cœur de Jésus
Cœur Sacré de Marie
Promesse du Sacré-Coeur