Edito
Ce 22 février, nous entrerons tous ensemble en carême. Ce sera effectivement, (déjà !), le Mercredi des Cendres. La durée du Carême – quarante jours, sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements. Nous préparer pour vivre le Mystère de Pâques : voilà l’enjeu ! Monter vers Pâques !
Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il ne s’agit pas de faire des efforts par nos propres forces humaines mais de laisser le Christ nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit.
Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, la pénitence et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre qui incite à une mise à l’écart pour faire silence et être ainsi réceptif à la Parole de Dieu.
Je vous invite tous, chers frères et sœurs, à faire de ces quarante jours une période significativement différente du reste de l’année en vue du renouvellement de Pâques !
Pour vous y aider, nous organiserons, dans notre UP, les traditionnels mardis de carême : quatre soirées de méditation et de prière, qui se dérouleront en l’église Saint-Georges d’Erquelinnes, de 19h30 à 20h30, les 7, 14, 21 et 28 mars prochains. Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet dans ce numéro de Signes de vie.
Je vous souhaite, d’ores et déjà, une fructueuse montée vers Pâques !
Abbé Pascal
Découverte de la nouvelle traduction du Missel romain (1/6)
«Accorde-nous Seigneur, de savoir commencer saintement par le jeûne l’entrainement au combat spirituel : que nos privations nous rendent forts pour lutter contre l’esprit du mal.»
Missel romain
Comme annoncé en janvier, à partir de ce mois et dans 6 numéros consécutifs de votre « Signes de vie », passons en revue certaines modifications apportées par le nouveau Missel.
La brochure gratuite « Nouvelle traduction du Missel en français », éditée par la C.I.P.L., est toujours disponible dans chaque église de notre UP ainsi qu’au secrétariat paroissial : n’hésitez pas à vous servir !
« Une nouvelle traduction est, en elle-même, un authentique acte de Tradition du mystère de la foi car elle s’insère dans une histoire continue de la transmission de la foi tout en témoignant de l’élan missionnaire et évangélique de l’Eglise, toujours soucieuse de donner à entendre ce mystère dans les cultures contemporaines. » AELF, DECOUVRIR LA NOUVELLE TRADUCTION DU MISSEL ROMAIN, 2019, p23
Par la traduction, l’Eglise rend disponible le message du Christ dans d’autres langues que celle dans laquelle les évangiles ont été rédigés (le grec ancien).
Pourquoi une nouvelle traduction en français ?
Loin d’une révolution, il s’agit d’une adaptation.
Parce que la langue française est une langue vivante, de nouveaux mots sont créés, d’autres tombent en désuétude, le sens des mots évolue. Il fallait donc adapter les textes du Missel à cette évolution de la langue pour qu’ils gardent leur sens.
La nouvelle traduction permet également de « coller » davantage au texte latin, le texte de référence pour notre liturgie, et donc d’être davantage en communion avec la prière des générations de chrétiens qui nous ont précédés.
De plus, cela nous permet d’être également plus proches des catholiques non francophones qui, eux aussi, ont un Missel traduit à partir du latin.
En clair, fruit de plusieurs années de travail, cette nouvelle traduction induit quelques changements afin que la prière des fidèles soit plus exacte dans la formulation de la foi et conforme à la langue française.
A partir du numéro 91, nous entrerons plus avant dans cette nouvelle traduction en découvrant la raison des changements les plus importants et ce que cela implique pour notre foi.
Christian BOBIN et la Bible.
Christian BOBIN est mort le 23 novembre dernier. Philosophe, écrivain, poète, Il laisse derrière lui une soixantaine d’ouvrages ; des livres qui respirent, qui inspirent. Il écrit le Dieu des heures simples; l’attention simple au simple, l’attention humble aux humbles; il multiplie les fleurs et les soleils.
Il était aussi le sourire de Dieu présent dans le goût enfantin de la vie. Il disait si bien le calme d’un entretien, le repos d’un corps, la couleur d’un mois d’août, la gaieté d’un présent sans objet. Il nous faisait entendre les airs qui ne se démodent pas du chant des oiseaux. Avec lui l’acacia sentait bon le miel et l’or.
Pour lui « rien ne peut être connu du Très-Haut sinon par le Très -Bas par ce Dieu à hauteur d’enfance, par ce Dieu à ras de terre des premières chutes, le nez dans l’herbe. »
Dans son très beau livre « Le Très-Bas » *consacré à la vie de saint François d’Assises, il nous laisse aussi de belles phrases en lien avec la Bible :
« L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. C’est une phrase du livre de Tobie. La Bible est un livre qui est fait de beaucoup de livres, et dans chacun d’eux beaucoup de phrases, et dans chacune de ces phrases beaucoup d’étoiles, d’oliviers, de fontaines, de petits ânes et de figuiers, de champs de blé et de poissons – et le vent, partout le vent, le mauve du vent du soir, le rose de la brise matinale, le noir des grandes tempêtes. Les livres d’aujourd’hui sont en papier. Les livres d’hier étaient en peau. La Bible est le seul livre d’air – un déluge d’encre et de vent. » (p11)
« Mais on n’apprend pas de mots dans un livre d’air. On en reçoit par intervalles la fraîcheur. On tressaille sous le souffle d’une parole : je t’aimais bien avant que tu sois né. Je t’aimerai bien avant la fin des temps. Je t’aime dans toutes les éternités. Avant de sommeiller ébloui dans le ventre de sa mère, François d’Assise baignait dans cette parole. On la tenait enfermée comme l’or au fond d’un coffre. On la délivrait dans les fêtes, dans les gestes du travail et dans les gestes du repos. Elle imprégnait les rondeurs de la terre, le souffle des bêtes dans les granges, le goût du pain fort. Et avant d’être dans la Bible, cette parole, où elle était, d’où elle venait ? Elle planait sur le vide des terres et sur le vide des cœurs. Elle rôdait avec le vent dans les déserts. Elle était première. Elle avait toujours été là. La parole d’amour est antérieure à tout, même à l’amour. Au début il n’y avait qu’elle, la voix sans mots, le souffle d’or enveloppant Dieu, François d’Assise et le chien de Tobie, serrés ensemble, leurs haleines confondues ». (p 15)
*BOBIN Christian, Le Très-bas, coll « l’un et l’autre », Gallimard, 1992.
Conférence St Vincent de Paul d'Erquelinnes
Toute notre équipe vous souhaite une très bonne année 2023. Nous espérons qu’elle vous sera agréable et vous procure joie, bonheur et santé. Nous tenons à remercier tous les généreux donateurs qui soutiennent notre action de lutte contre la pauvreté.
Un tout grand merci aussi à toutes les personnes bénévoles qui ont vendu nos affiches de Noël dans chaque paroisse. Merci aussi à vous tous de leur avoir réservé un bon accueil. Vos dons nous ont permis d’offrir un beau colis de Noël à nos 200 bénéficiaires. Ce colis a été distribué le 21 décembre avec un petit cadeau pour les enfants. Nous avons pu renouer avec la tradition d’offrir chocolat chaud et galettes pour tous les bénéficiaires et passer un moment bien agréable avec eux.
Nous vous donnons déjà rendez-vous le dimanche 26 mars prochain pour notre concert annuel, avec une magnifique chorale et un superbe récital sur le thème de « La Femme ». Nous vous espérons très nombreux.
Et si vous voulez continuer à nous aider, vous pouvez toujours verser sur notre compte BE17 0689 0352 5321 (Conférence d’Erquelinnes) ou pour des dons de 40 € minimum (attestation fiscale) sur le compte de la Société St Vincent de Paul de Bruxelles BE02 3100 3593 3940. Ne pas oublier de mentionner la communication :
« POUR LA CONFERENCE D’ERQUELINNES, », sinon nous ne recevrons pas votre don.
Nous vous souhaitons encore une très bonne année.
Marie Paule Adam et toute l’équipe des bénévoles