Edito
« M. le curé, je n’y arrive pas… Vous parlez d’aimer, mais je ne sais pas… et puis, je n’ai pas envie ! »
Quand j’entends cela, je pense qu’il est important de prendre conscience que nous avons une certaine idée de ce qu’est « aimer », mais le savons-nous vraiment ? Par exemple, quand on devient parent, savons-nous tout ce qu’il faut faire pour être un bon papa ou une bonne maman ?
Est-ce que nous n’apprenons pas au fur et à mesure, à travers les joies, les épreuves et les événements de la vie ? Et donc, est-ce que nous savons vraiment comment aimer ? N’est-ce pas quelque chose à découvrir au fil du temps, des rencontres, des expériences ?
Un jour, j’ai été interpellé par le titre d’un livre de l’abbé Benoît Lobet : « Mon Dieu, je ne vous aime pas. » Phrase choc qui m’a poussé à essayer de voir plus loin… et j’ai découvert ce texte que la poétesse chrétienne Marie Noël a écrit :
- « Vous voilà, mon Dieu. Vous me cherchiez ? Que me voulez-Vous ? Je n’ai rien à Vous donner. Depuis notre dernière rencontre, je n’ai rien mis de côté pour Vous. Rien… pas une bonne action. J’étais trop lasse. Rien… pas une bonne parole. J’étais trop triste. Rien que le dégoût de vivre, l’ennui, la stérilité.
- Donne !
- La hâte, chaque jour, de voir la journée finie, sans servir à rien : le désir du repos loin du devoir et des oeuvres, le détachement du bien à faire, le dégoût de Vous, ô mon Dieu !
- Donne !
- La torpeur de l’âme, le remords de ma mollesse et la mollesse plus forte que le remords…
- Donne !
- Des troubles, des épouvantes, des doutes…
- Donne !
- Seigneur, voilà que, comme un chiffonnier, Vous allez rammassant des déchets, des immondices. Qu’en voulez-Vous faire, Seigneur ?
- Le Royaume des Cieux. »
Tout en vous renvoyant au livre de Benoît Lobet et à votre méditation, je désire souligner ce qui m’a touché dans ce texte. C’est l’humilité de reconnaître qu’on n’est pas parfait, que, parfois, on n’a rien à donner, qu’on est en panne d’amour, mais aussi découvrir que le Seigneur continue à nous aimer. Il nous aime tout entier, même avec nos imperfections, nos défauts. Reconnaître que nous ne savons pas aimer comme il faudrait, c’est comme créer un vide dans notre coeur pour y accueillir l’amour de l’Autre et des autres. C’est comme un bébé, à la naissance, il ne sait pas aimer et il absorbe comme une éponge l’amour de ses parents, des autres. Puis, peu à peu, il apprend à aimer en retour en manifestant sa satisfaction. Et les parents, comment montrent-ils leur amour ? Par des petits gestes ordinaires : se lever la nuit pour donner le biberon, changer la couche, faire un calin… C’est en voyant tous ces signes dans sa vie que l’enfant reconnaît qu’il est aimé. Et donc, c’est par des gestes ordinaires, que nous sommes invités à aimer.
« Ce dont nous avons besoin, c’est d’aimer sans nous épuiser. Comment une lampe brûle-t-elle ? Par la consomption perpétuelle d’infimes gouttes d’huile. Et que sont ces gouttes d’huile dans nos lampes ? Ce sont les petites choses de la vie quotidienne : la fidélité, un mot de gentillesse, une pensée pour les autres, notre façon de demeurer silencieux, de regarder, de parler et d’agir… Garde ta lampe allumée ! » (Mère Teresa)
À la suite de Mère Teresa, je dirais qu’il n’y a rien de compliqué à aimer, simplement de petits gestes banals en ayant souci de l’autre, de son bien-être. Et si, parfois, nous n’avons pas l’envie ou si nous avons du dégoût, comme dit Marie Noël, le Seigneur continue à nous aimer, même s’il y a de l’obscurité dans nos vies qui empêche de le voir. C’est comme le soleil, il continue à briller malgré les nuages qui le cachent.
M. le curé Michel
« Bien que le monde soit peuplé de souffrances, il existe aussi des solutions heureuses » (Helen Keller)
Saisir l’instant
Ce qu’a dit le poète est toujours actuel :
« Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie ».
Nous, qui prenons de l’âge, en connaissons le prix.
Nous avons bien compris que rien n’est éternel !
Le temps nous est compté à chacun, à chacune.
Il nous faut préserver tout ce qui nous est cher.
Sourire avec humour au seuil de notre hiver,
Saisir à chaque instant la beauté opportune.
S’il est tant de chagrin, de maux et de tracas
Et tant d’espoirs déçus pour nous et pour autrui,
Il y a tant aussi de trésors enfouis
Qu’il nous faut découvrir à chacun de nos pas.
Fuyons tous les grincheux, les gens de peu de coeur !
Savoir s’émerveiller, c’est garder la jeunesse !
L’enthousiasme est une arme contre la vieillesse.
Fleurissons notre vie de milliers de bonheurs !
Au dessus de la ville, dans notre ciel du Nord,
Les lourds nuages forment des toiles d’artistes
Somptueux chatoiement d’un décor futuriste
Et le soleil couchant revêt les broques d’or.
Nul besoin d’école, pas de limite d’âge
Pour se spécialiser dans l’art de découvrir
La beauté, la bonté et les simples plaisirs
Et d’ouvrir de nos coeurs la porte de la cage !
(auteur inconnu)
La Vierge pélerine à Hantes-Wihéries
C’est sous le vocable de Notre-Dame de Liesse que sera priée Marie par la récitation du chapelet en l’église d’Hantes-Wihéries à 16h du dim. 11 au 31 juillet.
Si vous avez des intentions particulières, n’hésiter pas à les proposer à M.-Thérèse qui les adressera à Marie durant le chapelet.
Récit de l’histoire de N-D. de Liesse.
En 1134, à 20 km de Jérusalem, conquise par Godefroid de Bouillon, on se bat ferme contre les musulmans pour défendre le tombeau du Christ. Des croisés français de l’ordre de St Jean se sont engagés par voeu dans cette héroïque croisade. Hélas, l’ennemi est en surnombre. Des croisés sont tués, d’autres blessés, d’autres tombent aux mains des musulmans, dont trois chevaliers de la région de Laon. Prisonniers, ils sont emmenés au Caire en Égypte et enfermés dans une tour obscure. Ravi de cette capture, le sultan s’efforce de les amener à devenir musulmans. Désespérés, les croisés appellent Dieu à leur aide et prient la Vierge Marie qui leur apparaît… La fille du sultan voyant leur attachement au christianisme se convertit et les aide à s’évader. Revenus à Liance, ils font construire en remerciement un sanctuaire et y placent la statue de bois noir de Marie, avec l’enfant Jésus debout sur ses genoux, sculptée par miracle dans leur cachot. De plus, Liance changea son nom en Liesse qui veut dire « joie », tant la Vierge Marie, par ses faveurs, a comblé de joie les pélerins. Aujourd’hui, n’hésitons pas à nous tourner vers notre maman du Ciel.
À propos de la catéchèse
En septembre prochain, nous espérons que les mesures sanitaires pourront permettre de reprendre normalement les rencontres de catéchèse afin que les enfants de la caté Premières Communions puissent poursuivre leur cheminement vers la Confirmation.
Ensuite, dans les classes des 2émes années primaires, nous informerons en septembre de l’organisation des inscriptions en vue de la Première Communion en 2022.
D’autre part, durant les mois passés, les confirmands ont suivi un parcours assez chaotique et nous avons dû adapter les célébrations des Confirmations selon le nombre autorisé par le comité de Concertation. Étant donné cette situation particulière, une autre célébration de Confirmation sera prévue le dimanche 31 octobre.