• Dernière modification de la publication :21 décembre 2020
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Edito Janvier 2021

Extrait de la lettre pastorale de notre évêque

NDLR : Malheureusement, nous avons reçu cette lettre début décembre, alors que le Signes de Vie était paru.

(…) Durant le temps de l’Avent, devenir chrétien.
Vivons dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux pour attendre le bonheur que nous espérons : la manifestation glorieuse de Jésus Christ, notre Dieu et notre Sauveur.

Je m’adresse maintenant en priorité à ceux d’entre nous qui partagent la foi chrétienne et qui souffrent de ne plus pouvoir célébrer la liturgie le dimanche et les jours de fête. Nous pouvons chercher qui est responsable de cette situation. Nous pouvons regretter que les évêques et des hommes de droit ne veuillent taper sur la table, rédiger des requêtes, secouer le monde politique, organiser des manifestations pour exiger de nouvelles mesures qui au-torisent la liturgie dans les lieux de culte. Même si nous espérons que les chiffres soient tels que cela devienne possible dans le respect des protocoles.

Est-ce la bonne attitude ? Qu’est-ce que le Sgr attend de nous en cette période qui, je le rappelle, est transitoire ?

La réponse, pour moi, tombe sous le sens : le Seigneur nous appelle à devenir chrétiens. Non pas en revendiquant ce à quoi nous pensons avoir droit, mais en devenant chrétiens, disciples du Christ. Devenir chrétien par la foi, comme réponse à la Parole de Dieu. Devenir chrétien par la célébration, que nous pouvons « suivre » dans les médias et dans bien des lieux où les techniques de communication sont en place. Devenir chrétien par le partage avec les pauvres et le don de nous-mêmes là où c’est possible.

Il s’agit de vivre personnellement notre rencontre avec le Seigneur. Il s’agit de la vivre aussi en famille, à la maison. Plusieurs personnalités catholiques reprennent pour le moment la formule « église domestique », église à la maison. Ils disent cela non pas pour éliminer et considérer comme caduques les célébrations dans les églises. Ils proposent de devenir « inventif », créatif pour devenir chrétien. Qui nous interdit d’aller prier dans une église ? Qui nous empêche de prier devant le St Sacrement dans une église ? Pourquoi ne pas mettre une crèche dans la maison ? Pas une crèche de 10 cm en-dessous du sapin de Noël de 2 mètres. Mais une crèche bien visible, devant laquelle chacun peut prier, les enfants chanter, les adul-tes raconter ce qui s’est passé à Bethléem, ce que vien-nent faire les mages auprès de la Vierge et son Enfant.

Nous avons des voisins qui ont peut-être besoin d’un service. Avons-nous des contacts avec eux, par téléphone ou autrement ? Nous savons que telle personne se sent seule. Qu’attendons-nous pour prendre des nouvelles ? Tant de choses sont possibles quand nous regardons bien autour de nous.

Devenir chrétien, c’est avoir un horizon qui va bien au-delà des mois qui viennent.

Dites aux esprits abattus : Prenez courage, ne craignez pas ; voici notre Dieu qui vient : il vient nous sauver.

La liturgie du temps de l’Avent parle de la venue du Christ en gloire à la fin des temps. Ne pensons pas que c’est seulement une utopie. C’est quelqu’un qui vient à notre rencontre. Avant de nous quitter il a dit 2 choses :

Veillez ! Car vous ne savez pas quand ce sera le moment. (Marc 13,33-37)
Je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la fin des temps. (Matthieu 28,20)

Pour bien vivre le temps de l’Avent, il y a plusieurs ma-nières. Cependant, n’oublions pas la prière, dans la con-fiance et dans l’intercession pour tous ceux qui attendent une délivrance, une guérison.

Pour bien préparer la venue du Seigneur, nous avons le témoignage du prophète Jean Baptiste et l’attitude pleine de foi de la Vierge Marie qui va enfanter Jésus. Nous avons aussi tous les textes bibliques que nous trouvons aussi bien dans le Missel des dimanches que dans le Missel de semaine. Lire le texte, retenir une phrase qui nous frappe, la laisser retentir en nous, dire au Seigneur ce qui nous touche et « regarder », « contempler » : tout le monde est capable de faire cela.

Écoutons avec ferveur la prière d’ouverture du troisième dimanche de l’Avent : « Tu le vois, Seigneur, Ton peuple se prépare à célébrer la naissance de ton Fils. Dirige notre joie vers la joie d’un si grand mystère pour que nous fêtions notre salut avec un cœur vraiment nouveau.
(…) Je suis toujours frappé par la réponse de Jean le Baptiste à ceux qui lui demandaient qui il était.

Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. (Jean 1,26-27)
Cherchons le Seigneur. Il se tient au milieu de nous.

En communion avec chacun, chacune d’entre vous,
Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai.

Courage !

Face aux épreuves que nous traversons actuellement, nous devons bien avoir du courage pour supporter tout ça ! « Traditionnellement, le courage était une vertu guerrière. Mais, aujourd’hui, la notion s’élargit. On sollicite le courage à bas bruit, consistant à faire son travail, à élever ses enfants, à s’occuper d’un parent malade, à s’engager dans le bénévolat.
Nous découvrons aussi que les belles idées de responsabilité, d’honnêteté, de respect, de courtoisie sont condamnées à rester lettre morte s’il n’y a pas l’énergie du courage pour les traduire en acte. Sans courage, il n’y a plus de morale, ni privée ni publique.»

Michel Lacroix, philosophe

Souvenirs : il y a 35 ans…

En 1985, l’abbé Jean CATTOIR, appelé à remplacer l’abbé Albert DEBOUCHE et pas encore installé à Erquelinnes, apprit le décès d’un jeune orthodoxe erquelinnois, cordonnier près du cimetière : CHARISSE GREGOROPOPOULOS et un copain jeumontois THIERRY BERTEAUX étaient morts dans le terrible incendie de l’île grecque THEOLOGOS. Après avoir sauvé plusieurs personnes des flammes, ils étaient repartis pour en récupérer d’autres et ils ne sont pas revenus. En rendant visite à sa famille, l’abbé Cattoir rencontra le prêtre orthodoxe grec et lui proposa l’église saint Georges pour célébrer les funérailles. Et par après, en janvier 1986, les deux prêtres se retrouvèrent pour célébrer notre première prière oecuménique. Célébration qui se renouvellera chaque année avec, par après, la présence de nos amis protestants. Cette année, le corona n’ a pas voulu que nous nous retrouvions. Cela ne nous empêchera pas de prier les uns pour les autres.

Jean-Marie Mercier.

Catéchèse

La caté n’est pas « l’affaire » que des enfants…« On ne naît pas chrétien, on le devient. »

Comment devient-on chrétien ?  Comment devient-on disciple du Christ ?
Dès le début, Jésus fait appel à des disciples. Il a besoin d’eux, de leur aide. Il en fait des amis. Il n’a pas besoin d’eux que pour l’annonce de l’Évangile, mais il veut leur partager sa vie. Une communauté de vie s’instaure entre eux et lui. C’est de l’intérieur de cette communauté de vie avec Jésus que l’on devient son disciple.

« La source de la foi, c’est la rencontre avec Dieu et avec sa Parole. »

Comment faire pour vivre en chrétien ?
Pour cela, il faut que Jésus « nous prenne à ses côtés » et nous instruise. C’est cela la catéchèse, et nous, nous en avons besoin. La catéchèse n’est pas que « l’affaire » des enfants, mais elle concerne chaque baptisé(e) !
Pour avancer sur ce chemin, vous n’êtes pas seul. La communauté paroissiale est là pour vous y aider…