« Rorate Caeli desuper et nubes pluant Justum »
hymne de l’Avent
Cieux, répandez d’en-haut votre rosée,
et que les nuées fassent pleuvoir le Juste
(d’après le prophète Isaïe)
Édito décembre
À l’approche de Noël, notre cœur se met à l’écoute d’une promesse : celle d’une lumière qui ne déçoit pas. L’Avent, avec sa sobriété et sa douceur, nous apprend à guetter cette clarté discrète qui se lève au milieu de nos nuits. Il ne s’agit pas seulement de préparer une fête, mais de laisser mûrir en nous un désir : celui de laisser Dieu entrer dans nos vies avec la délicatesse d’un enfant.
Chaque dimanche, la liturgie nous invite à renouveler notre attente. Elle nous rappelle que le Seigneur vient, non pas dans le tumulte ou la force, mais dans la fragilité d’une présence offerte. L’Avent est ce temps où l’on rouvre les portes trop longtemps refermées, où on laisse la Parole dessiner en nous un chemin d’espérance. C’est un appel à ralentir, à veiller, à ne pas laisser la fatigue ou les inquiétudes étouffer la joie que Dieu désire déposer en chacun.
Et puis vient la Nativité. Non pas une parenthèse lumineuse avant le retour au quotidien, mais le cœur même de notre foi : Dieu se fait proche, Dieu se fait l’un de nous. Dans la simplicité de Bethléem, il nous révèle que l’amour véritable se donne sans bruit. Noël nous invite à regarder autrement : à reconnaître la présence de Dieu dans les visages qui nous entourent, dans les gestes de partage, dans les mots qui relèvent.
Que cette période soit pour notre communauté un temps d’accueil et de paix. Accueil de Celui qui vient éclairer nos obscurités ; paix que nous pouvons offrir autour de nous comme un signe de la Présence reçue. Que chacun, quel que soit son chemin, puisse se sentir rejoint par la joie profonde qui émane de la crèche : la joie de savoir que Dieu habite notre monde et qu’il nous confie, à notre tour, la mission de porter sa lumière.
Que l’Avent nous prépare, que la Nativité du Seigneur nous transforme, et que notre unité pastorale devienne toujours davantage un lieu où la lumière du Christ se reflète et se partage.
Abbé Pascal