• Dernière modification de la publication :20 août 2021
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Signes de vie Septembre 2021

Edito

Aime et tu sauras que l’amour fait vivre.
Aime et tu vivras, car aimer, c’est vivre.

Je ne sais pas pourquoi, mais de temps en temps, une rengaine revient en boucle dans votre mémoire et, pour le moment, c’est ce chant religieux de Georges Lefebvre qui me trotte dans la tête. Ces deux mots aimer et vivre résonnent en moi comme un leitmotiv et semblent exprimer les 2 principaux centres d’intérêts de la vie humaine :

vivre, voire même survivre en ces temps difficiles, et aimer, en voyant tous ces gestes de solidarité qui ont été effectués pour, par exemple, aider les sinistrés belges des inondations. Pour moi, c’est de l’ordre du miracle ! Tous ces gestes de compassion, de soutien, de partage sont en quelque sorte des petits miracles d’amour dans ce monde souvent trop individualiste. Tous ces gestes de solidarité redonnent espoir en la vie et permettent de mieux vivre quand on est dans la ‘muise’. Ce qui me fait penser à un autre chant : Viens mélanger tes couleurs.

« Tu connais la misère qui condamne au silence.
Prends la main de tes frères, invente un pas de danse.
Tu réclames en partage ce qui permet la vie.
Relève ton visage, vois l’étoile dans la nuit.
Tu brandis la bannière de la fraternité.
Dépasse les frontières en apportant la paix.
Viens mélanger tes couleurs avec moi,
Réveiller le bonheur qui dort au fond de toi,
Faire jaillir la lumière de nos vies,
Improviser la fête au plein coeur de la nuit. »

Vivre et aimer sont plus que deux mots importants qui expriment la manière de rêver d’un monde plus beau à faire ensemble, ils sont des actes essentiels, existentiels qui permettent d’oser construire un monde meilleur. Et il y a aussi quelque chose de complémentaire, c’est la volonté, le désir de changer les choses, et donc, il faut changer notre regard sur l’autre. Jean Paul II écrivait :
« L’amour de l’homme se traduit concrètement par la promotion de la justice. Celle-ci ne pourra jamais être pleinement mise en oeuvre tant que les hommes verront comme un gêneur ou un fardeau, celui qui est dans le besoin, qui demande un soutien pour vivre, comme un gêneur ou un fardeau, au lieu de le voir comme la possibilité d’une richesse plus grande. » C’est voir l’autre comme la possibilité d’une richesse plus grande qui nous permet de dépasser nos peurs et nos préjugés, et enfin de l’aimer, comme Dieu nous aime.

Je vous invite encore à découvrir ci-après une autre chanson qui me pousse en avant : « Oser la vie ! ».

M. le curé Michel.

Oser la vie !

Oser la vie, venir au jour, oser encore vivre d’amour,
Et croire au retour du printemps, tendre une main …

Ouvrir la porte de son coeur à ceux qui souffrent
et qui peinent et que la haine a repoussés.
Tendre l’oreille à la clameur de ceux que l’injustice enchaîne et crient leur soif de liberté.

Savoir ouvrir les poings serrés par le mépris et la rancune, apprendre à se réconcilier.
Envoyer un bouquet de fleurs à ceux qui t’ont volé
la lune, choisir d’apprendre à pardonner.

Donner le travail quotidien à ceux qui traînent
dans les rues avec le visage fermé.
Rendre à chacun sa dignité d’offrir le pain
à sa famille, oser une autre société.

Oser parler du Dieu d’amour, Sauveur des hommes
et de la terre, puiser sa force dans la foi.
Suivre les pas de Jésus-Christ offrant sa vie pour
tous ses frères, proclamer d’une seule voix :

Oser la vie, venir au jour, oser encore vivre d’amour,
Et croire au retour du printemps, tendre une main …

Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même !

Fêter Ste Thérèse de Lisieux !
Quand ? samedi 25 septembre
Où ? à l’Église Sainte Thérèse,
rue Sainte Thérèse à Erquelinnes
(5 min à pied de la gare).

Rendez-vous à 16h30 pour les familles

18h30: soirée Pétales de roses
avec  la Communauté des Béatitudes

Vendredi 1 octobre 18h : fête patronale
Dimanche 3 octobre à 9h30 messe en l’honneur de Ste Thérèse avec bénédiction des roses.

« Savoir aimer »

Savoir sourire à une inconnue qui passe,
N’en garder aucune trace sinon celle du plaisir.
Savoir aimer sans rien attendre en retour,
Ni égard ni grand amour, pas même l’espoir d’être aimé.

Et savoir donner, donner sans reprendre,
Ne rien faire qu’apprendre, apprendre à aimer,
Aimer sans attendre, aimer à tout prendre.
Apprendre à sourire, rien que pour le geste,
Sans vouloir le reste, et apprendre à vivre et s’en aller.

Savoir attendre, goûter à ce plein bonheur qu’on vous donne comme par erreur, tant on ne l’attendait plus.
Se voir y croire pour tromper la peur du vide,
Ancrée comme autant de rides qui ternissent les miroirs.

Mais savoir donner, ( … ) et s’en aller.

Savoir souffrir, en silence sans murmure, ni défense ni armure. Souffrir à vouloir mourir, et se relever, comme on renaît de ses cendres, avec tant d’amour à revendre, qu’on tire un trait sur le passé.

Et savoir donner, ( … ) et s’en aller.

Apprendre à rêver, à rêver pour deux,
Rien qu’en fermant les yeux, et savoir donner,
Donner sans rature, ni demi-mesure, apprendre à rester, Vouloir jusqu’au bout rester malgré tout.

Apprendre à aimer, et s’en aller, et s’en aller.

(Florent Pagny, 2001)

Thérèse de Lisieux : la non-évidence de la foi.

Alors que bien souvent la crainte de la justice de Dieu était au coeur de la spiritualité de cette époque marquée encore par le jansénisme, Thérèse met l’amour et la confiance au centre. Cette voie qu’elle choisit pour elle-même est accessible à l’ensemble des chrétiens. Tous peuvent atteindre la perfection qui est tout simplement d’aimer. Ni pratiques extraordinaires, ni exploits héroïques, ni pénitences hors de portée mais l’ardent brasier de l’amour.
Dans la nuit du Jeudi au Vendredi saint 1896, un flot monte en bouillonnant jusqu’à ses lèvres. Ce sont les premières attaques de la maladie qui l’emportera : la tuberculose. Quelques jours plus tard, son âme fut envahie par les plus épaisses ténèbres. Elle qui ne pouvait croire qu’il y eût des impies n’ayant pas la foi, elle éprouve elle-même cette nuit spirituelle qui vient accompagner sa maladie physique. (…)

Elle accepte de vivre par amour et avec amour cette absence de lumière qui est le lot des incroyants. (…) Elle rejoint ainsi tous ceux qui sont assaillis par le doute, mais qui cherchent la lumière. « La foi ne s’offre pas dans ce  »direct » éblouissant, mais, tout au contraire, la foi parvenue à sa maturité se vit dans le non-voir, une épreuve qui ouvre à la seule issue possible : la confiance. » (J.-Fr. Six)

Thérèse de l’Enfant-Jésus, et de la Sainte-Face allait révolutionner la spiritualité chrétienne. Grâce à elle, beaucoup de chrétiens allaient découvrir la petite voie, celle de l’amour et de la confiance, chemin offert à tous ceux qui dans la petitesse quotidienne, ont un coeur de géant.

(Charles Delhez)