• Dernière modification de la publication :18 novembre 2021
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Signes de vie Novembre 2021

Edito

Ces derniers temps s’est mis en route une démarche afin de fusionner les 4 Fabriques de l’entité communale de Merbes-le-Château. À ce sujet, je souhaite rappeler certains principes inscrits dans la Constitution belge.

Tout d’abord, c’est la Commune qui est propriétaire du bâtiment qu’on appelle église de Merbes-Sainte-Marie, et par conséquence, ses habitants. De plus, cette église est classée monument historique et reconnue comme patrimoine, de même tout le contenu qui s’y trouve. Ce qui veut dire que c’est inaliénable, et que rien ne peut être vendu ou donné.

D’autre part, le bâtiment est mis à disposition pour le culte catholique et l’instance, qu’on appelle Fabrique d’église, a la responsabilité de la gestion et de l’entretien de cette église, à l’instar du principe d’un bail emphytéotique. Et je profite de cet édito pour féliciter et remercier monsieur Michel Pacquet qui a rempli ce rôle avec zèle bénévolement pendant de nombreuses années.

Collaborant avec lui depuis 10 ans, plusieurs travaux assez importants ont été réalisés : pose de plexiglass pour protéger les vitraux des dégâts occasionnés par des jets de pierres, remplacement de corniches et autres cables de paratonnerre, réparation d’une poutre maîtresse qui mettait en danger la sécurité des personnes, rénovation de la peinture de l’église, sans compter toutes les démarches administratives effectuées pour réaliser tout cela. De plus, merci à Michel d’avoir été soucieux de l’entretien du chauffage, des extincteurs, du fonctionnement des cloches, … de remplir chaque année les documents pour établir les budgets et les comptes, régler les factures d’assurance, du personnel, d’eau, d’électricité, … de réparer les problèmes d’inondations, d’avoir changé le vieux tapis de l’autel, … d’organiser la procession du 15 août, la veillée de Noël, …

Aujourd’hui, l’âge et la santé ne lui permettent plus de continuer à rendre ce service de fabricien. Cependant, je pense que les paroissiens de Merbes-Sainte-Marie peuvent lui dire : bravo et merci.

Par la même occasion, je voudrais remercier monsieur Kenneth Gaillez qui, discrètement, a rempli le rôle de fabricien pour l’église de Labuissière pendant tant d’années. Église remarquable avec des autels et autre chaire de vérité qui montrent l’impact industriel et florissant des marbriers dans notre région, et aussi des traces d’événements historiques, notamment d’un bombardement durant la Grande guerre. Merci, donc, à Kenneth pour tout ce qu’il a fait comme fabricien dévoué, soucieux de maintenir l’église en bon état, notamment la toiture, réparant les vitraux cassés, remplissant chaque année les documents pour établir les budgets et les comptes, régler les factures d’assurance, du personnel, d’eau, d’électricité, réparant le plafond tombé à cause d’infiltration d’eau, rangeant dans les armoires de la sacristie le mobilier et les linges liturgiques, etc…

Aujourd’hui, il prend une retraite bien méritée et je pense que les paroissiens de Labuissière peuvent lui dire : bravo et merci.

Et maintenant, revenons sur le sujet de la fusion des Fabriques à partir d’un extrait du compte-rendu de la réunion du 10 août dernier entre les fabriciens et les représentants communaux de Merbes-le-Château :
« En tant que fabricien, monsieur Jacques Simon aime sa communauté, lieu de réflexion où chacun a quelque chose à apporter de par ses spécificités. Il faut faire en sorte de vivre ensemble et d’apporter chacun sa pierre à l’édifice. La fusion est faite dans cet esprit-là, d’intérêt commun et non de prise de pouvoir sur les autres et d’appropriation du Patrimoine. »
Vivre ensemble et apporter chacun sa pierre à l’édifice, voilà, me semble-t-il, l’important à retenir et à réaliser. N’oublions pas que nous sommes les pierres vivantes de l’église ! Tous appelés à construire l’Église de demain.

M. l’abbé Michel

Oser la vie, venir au jour, oser encore vivre d’amour,
Et croire au retour du printemps, tendre une main …

Transmettre la joie de l'Évangile

« L’Église n’a plus la position centrale qu’elle a occupée pendant des siècles, dit l’évêque de Bruges, Mgr Lode Aerts. Nous vivons dans une époque séculière où la foi n’est plus dominante, mais est une possibilité parmi d’autres. Si l’Église occupe aujourd’hui une taille plus modeste, cela ne signifie pas pour autant que nous devons vivre dans le passé. Il appartient aux chrétiens de transmettre la joie de l’Évangile. »

Transmettre la joie de l’Évangile peut apporter l’espoir au coeur d’une époque incertaine. Déjà en 1962, le pape Jean XXIII ouvre le Concile Vatican II en disant : « À l’humanité accablée sous le poids de tant de difficultés, (l’Église) dit, comme saint Pierre au pauvre qui lui demandait l’aumône : De l’or ou de l’argent, je n’en ai pas, mais ce que j’ai, je te le donne, au nom de Jésus-Chris le Nazaréen, marche ! (Actes 3, 6)

Lors du Concile Vatican II, Mgr Himmer, évêque de Tournai, dégage trois grands thèmes : évangélisation des pauvres, promotion de la justice sociale, réforme des attitudes et du comportement des évêques qui discréditent l’Église et les éloignent des pauvres. Et le 6 décembre 1962, le cardinal Giacomo Lencaro intervient: « il nous faut reconnaître et proclamer solennellement : nous n’accomplirons pas suffisament notre tâche, nous ne recevrons pas dans un esprit ouvert le plan de Dieu et de l’attente des hommes, si nous ne plaçons pas, comme centre et âme du travail doctrinal et législatif de ce Concile, le mystère du Christ dans les pauvres et l’évangélisation des pauvres (…). Le thème de ce Concile est bien l’Église en tant qu’elle est l’Église des pauvres. » (extrait de Église de Tournai, mai 2020, page 303)

Même si le vocabulaire n’est plus adapté actuellement, enfermant les personnes sous une étiquette « pauvres », il n’en est pas moins vrai que cette déclaration rappelle que la mission de l’Église, l’évangélisation, s’inscrit dans le souci des autres, des plus démunis, des mères isolées, des familles qui ne savent plus nouer les 2 bouts pour finir le mois, des malades qui ne savent plus acheter les médicaments nécessaires à leur santé, …

Les paroles seules ne suffisent pas. St Jacques insiste sur le caractère vital du témoignage par les oeuvres, sans lesquelles la foi est inutile et morte (Jc 2, 17, 20). Aussi, témoigner de notre foi à travers la charité fraternelle est l’attitude essentielle de tout disciple de Jésus. C’est ainsi que nous construisons le Royaume de Dieu.

M. l’abbé Michel.

« Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts » (Luc 24,5)

Méditation : poème de Félix Leclercq

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son coeur ;
Sans remords, sans regret, sans regarder l’heure ;
Aller de l’avant, arrêter d’avoir peur ;
Car, à chaque âge, se cache un bonheur.

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec son corps ;
Le garder sain dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L’âge n’a rien à voir avec la mort.

Vieillir en beauté, c’est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu’il y a toujours quelqu’un à la rescousse.

Vieillir en beauté, c’es vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d’antan.
Être fier d’avoir les cheveux blancs,
Car, pour être heureux, on a encore le temps.

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec amour,
Savoir donner sans rien attendre en retour ;
Car, où que l’on soit, à l’aube du jour,
Il y a quelqu’un à qui dire bonjour.

Vieillir en beauté, c’est vieillir avec espoir ;
Être content de soi en se couchant le soir.
Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
Se dire qu’au fond, ce n’est qu’un au revoir.

Ne regrette pas de vieillir.
C’est un privilège refusé à beaucoup !

Commémoration des défunts

Bien souvent, on n’a pas conscience ou on ne veut pas admettre que ceux qu’on aime sont mortels. On vit comme si on n’allait jamais mourir !

Et dans les moments difficiles, il est important de faire des instants perdus des instants précieux. Il y a en nous une énergie qu’on ignore, un instinct de survie, une force de vivre malgré tout.

Sortir des camps de concentration survivants et vivre. Vivre à tout prix. Sans s’apitoyer sur son sort.

En ce temps de souvenirs, posons-nous la question : Sommes-nous des êtres vivants dont l’horizon est la mort ou bien sommes-nous des êtres mortels dont l’horizon est la Vie ?

Mardi 2 novembre à 18h en l’église Ste Vierge
de Grand-Reng : commémoration des défunts.