Sur les pas de sainte Thérèse de Lisieux à Erquelinnes
Le soleil était de sortie ce 1er mai 2022 pour la journée de pèlerinage présidée par Mgr Harpigny à Erquelinnes (U.P. de Solre-sur-Sambre), à l’occasion du passage du reliquaire de ste Thérèse de Lisieux dans notre diocèse.
Pendant une semaine, du 25 avril au 1er mai, l’église Sainte-Thérèse d’Erquelinnes a accueilli le « reliquaire du centenaire », l’un des reliquaires provenant du sanctuaire de Lisieux et contenant des reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Pendant une semaine, le reliquaire a été exposé à la dévotion des pèlerins. Plusieurs groupes, notamment des confirmands provenant de la paroisse et des paroisses voisines, ont eu l’occasion de vivre des moments de ressourcement autour de celui-ci.
Pour conclure cette semaine, une journée de pèlerinage en l’honneur de ste Thérèse de Lisieux a été organisée. Les pèlerins d’un jour se sont rassemblés dans l’église Sainte-Thérèse pour la messe présidée par Mgr Guy Harpigny. Venus en voisins, les abbés Xavier Huvenne, curé de Beaumont, et Philippe Pêtre, doyen de la Botte du Hainaut et curé de Sambre-et-Meuse, ont concélébré avec notre évêque. Dans l’assemblée se trouvaient également des membres du conseil communal, dont le bourgmestre David Lavaux, et une délégation de la Communauté des Béatitudes de Thy-le-Château qui a accompagné les chants de la célébration.
Prier les uns pour les autres…
Juste après la célébration, le reliquaire, déposé sur un char fleuri, a été processionné dans les rues d’Erquelinnes, suivi par Mgr Guy Harpigny, les prêtres, les diacres et les membres de l’assemblée mais aussi par la statue de Notre-Dame du Paradis, provenant de l’église Saint-Médard de Solre-sur-Sambre, et entourée des membres du comité des « Soeurs de la Thure ».
Menés par le curé de Solre-sur-Sambre, l’abbé Michel Pleyiers, les pèlerins ont prié pour plusieurs causes. Certaines des intentions semblaient être inspirées par les lieux rencontrés sur le parcours. Ainsi, passant devant le vestiaire tenu par la Conférence Saint-Vincent de Paul, les pèlerins ont été invités à prier pour les démunis et les malheureux. De même, à proximité de l’école, le monde enseignant était au coeur des prières, ainsi que les défunts l’ont été près du funérarium.
Tout en priant, le cortège a rejoint la grand-place puis l’église Saint-Georges située à quelques pas. Le reli-quaire y a été présenté à la dévotion pendant quelques heures, le temps pour les participants de se restaurer. La procession a ensuite repris la route vers la maison de repos avant de rejoindre l’église Sainte-Thérèse, où la journée s’est clôturée par un temps de prière.
(Service de presse du diocèse de Tournai, 04/05/22)
A propos…
En ce temps où la religion chrétienne est rabrouée, je pense que nous devons réfléchir à comment vivre notre foi dans la société actuelle. Pour nous y aider, je vous invite à lire et à méditer ce livre :
« Foi et religion dans une société moderne. »
Cardinal Josef De Kesel
Il n’y a pas si longtemps, un peu plus de cinquante ans peut-être, nous vivions dans un monde encore fortement imprégné de religion chrétienne : tout le monde « pratiquait le dimanche ». Dans tous les secteurs de la société qu’ils soient politiques, économiques, culturels, le poids de la parole de l’Eglise était considérable. Et aujourd’hui alors que nous les avons éduqués chrétiennement, nos enfants ne pratiquent plus, leurs enfants ne sont plus baptisés. Ils vivent dans ce monde où la religion chrétienne a perdu sa place, un monde où on peut très bien vivre sans elle. Ce phénomène ne s’est pas produit subitement ! De même que l’inculturation du christianisme a mis des siècles à se réaliser, le changement actuel, apparu à la Renaissance, a pris de l’ampleur à la Révolution française, avec le siècle des Lumières (XVIIIème).
Mais c’est maintenant que les chrétiens en prennent vraiment conscience : les églises sont vides, les media ignorent superbement tout ce qui est religieux (sauf quand il s’agit de scandales… ), bref le monde semble bien tourner ainsi ! Ce phénomène contemporain est totalement inédit car toutes les cultures, et ce depuis l’Antiquité, ont été imprégnées de religion : cela allait de soi. Dans la première partie de son livre, le Cardinal interroge l’Histoire pour savoir comment on en est arrivé là, comment la culture occidentale a évolué d’une culture religieuse vers une culture sécularisée où la religion est facultative et appartient entièrement phère privée. (…)
Que propose le Cardinal pour que l’Eglise soit « signe » dans notre monde ? Elle sera plus humble, douce et miséricordieuse, elle acceptera de ne plus tenir une place prépondérante. elle sera aussi plus petite, renonçant à la prétention de vouloir représenter la majorité, mais elle sera une voix, un point de vue parmi d’autres. Elle sera surtout « confessante » (dans le sens de faire connaître, manifester : rien à voir avec l’aveu de confession). Elle ne craindra pas d’affirmer sa particularité ni son identité, sans triomphalisme. Le chrétien proclamera et surtout vivra son identité : c’est l’Evangile et rien d’autre qu’il faut annoncer. Enfin, tout en se souciant de son identité et de sa propre mission, l’Eglise doit rester ouverte et pas repliée sur elle-même, Eglise qui accueille, solidaire avec les femmes et les hommes de notre temps, dans leurs joies, leurs espoirs, mais aussi leurs peines et leurs angoisses, avec une prédilection pour les plus pauvres, les plus petits, les exclus… « Chaque fois que vous vous l’avez fait à l’un d’entre eux, c’est à moi que vous l’avez fait… »
G. Daemen (extrait d’ un article de Vie Montante, janvier 2022)