« Pour accomplir jusqu’au bout le mystère de Pâques, tu as répandu largement aujourd’hui l’Esprit Saint sur ceux dont tu as fait tes enfants d’adoption en les unissant à ton Fils unique. » Préface de la Pentecôte
Édito juin 2025
La Pentecôte trouve ses origines dans la fête juive de Chavouot qui est célébrée, elle aussi, cinquante jours après la Pâque juive (Pessah). Lors de cette fête, les juifs commémorent le don de la Torah à Moïse (Ex 19, 19), marquant ainsi l’Alliance entre Dieu et son peuple.
Nous Chrétiens, voyons en cet événement de l’Ancien Testament une annonce du don de l’Esprit Saint et de la naissance de l’Église. En effet, après la mort de Jésus, sa Résurrection et son Ascension, le jour de Chavouot, le Seigneur a envoyé une force à ses disciples pour qu’ils deviennent ses témoins.
La fête de Pentecôte est associée au sacrement de confirmation par lequel l’Esprit est donné aux confirmands pour qu’ils aient la force de persévérer et de demeurer fidèles à leur baptême en annonçant l’Evangile par le tout de leur vie. Cette fête marque également la fin du Temps pascal et l’entrée, dès le lendemain, dans le Temps ordinaire, le temps de la croissance du Royaume.
Deux rendez-vous communautaires en ce mois de juin :
1- Le dimanche 15 juin se tiendra la quatrième et dernière assemblée catéchétique de l’année. Comme l’année dernière, elle sera l’occasion de nous retrouver tous (enfants et parents de la catéchèse ainsi que les paroissiens) dès 11h00 à l’église Sainte-Vierge de Grand-Reng. Puis de participer à notre repas « Spaghetti » dans la salle des fêtes de Grand-Reng. Pour des raisons d’organisation, il est obligatoire de s’inscrire avant le 6 juin, vous trouverez toutes les informations à la page d’accueil de ce site.
2- C’est l’Eucharistie qui fait l’Eglise. La participation à l’Eucharistie fait de nous une communauté. C’est pourquoi nous vous proposons, le samedi 21 juin, solennité du Saint-Sacrement, de nous retrouver, en tant que communauté chrétienne, autour du Saint-Sacrement lors de la Messe de 17h30 à Solre-sur-Sambre. Outre le fait de tous nous retrouver, ce sera l’occasion de remercier le Seigneur pour tous ceux et toutes celles qui, parmi vous, s’engagent bénévolement au service de la communauté. La célébration sera suivie d’un moment de convivialité.
Que l’Esprit nous accompagne et nous soutienne tout au long de cette année.
Abbé Pascal
Vie de Saint Vincent de Paul - suite
Figure célèbre du XVIIe siècle, saint Vincent de Paul a profondément marqué son époque en raison d’une vie entièrement consacrée à la charité, en prêchant une meilleure justice sociale. Une œuvre qui ne cesse de s’étendre et d’inspirer les générations actuelles (suite et fin).
Vouée à l’évangélisation des pauvres des campagnes, en 1633, la « Congrégation de la Mission » prendra le nom de Lazaristes car établie dans le quartier Saint-Lazare de Paris. Il forme de nombreux prêtres, crée un séminaire de la Mission. Les premiers lazaristes sont envoyés à Alger en 1646, puis à Madagascar en 1648 et en Pologne en 1651.
Avec l’aide d’autres personnes, il crée plusieurs organisations charitables. En 1633, il fonde les Gardes des Pauvres sous la responsabilité de Louise de Marillac, une femme pieuse et dévouée. En 1634, elles prennent le nom de « Compagnie des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul ». Elles sont vouées au service des malades ainsi qu’au service corporel et spirituel des pauvres.
En 1638, Vincent est pressé d’agir par le clergé de Notre-Dame pour les enfants abandonnés dans les rues de Paris. Beaucoup sont l’objet de mauvais soins et, de plus, victimes de brigands sans scrupules qui s’en emparent pour mendier aux portes de la Cathédrale. Vincent et Louise de Marillac fondent l’Œuvre des Enfants Trouvés.
La guerre de Trente ans ravage le pays. La population est écrasée par les impôts et réduite à la famine. Les hôpitaux sont surchargés, les conditions sanitaires désastreuses. Vincent mobilise une armée de la charité pour les provinces sinistrées, fait envoyer vivres, vêtements, outils, semences.
Puis la guerre civile sévit à Paris. La population, affamée et décimée par la peste, est secourue par les Filles de la Charité et les Prêtres de la Mission. Bouleversé par les misères qu’il côtoie, Vincent intervient auprès de la reine Anne d’Autriche et de son ministre Mazarin.
Toutes ses œuvres se déploient : les Confréries de la Charité se multiplient, des écoles gratuites sont confiées aux Filles de la Charité, que Vincent envoie aussi auprès des galériens, pour lesquels un hôpital est ouvert à Marseille, et auprès des vieillards indigents de l’Hospice du Nom de Jésus, à Paris.
Pendant les troubles de la Fronde— période de révoltes qui marque une brutale réaction face à la montée de l’autorité monarchique en France commencée sous Henri IV et Louis XIII—, il soulage la misère publique. Vincent organise également des collectes à Paris pour porter secours aux victimes des guerres de Religions. Il fut perçu comme un véritable ministre de l’Assistance.
En 1657, il fonde également à Paris un hospice pour les personnes âgées, qui devient l’hôpital de la Salpêtrière
Saint Vincent vivra jusqu’à l’âge de quatre-vingts ans. Usé par les travaux, les mortifications et la vieillesse, il souffrira de diverses maladies pendant les quatre dernières années de sa vie. En juin 1660, son état s’aggrave, il est contraint de garder le lit. Mais il n’en continue pas moins à diriger sa communauté. Il meurt en septembre. Le lendemain, il est inhumé dans l’église Saint-Lazare, qui fait partie de la maison Saint-Lazare du faubourg Saint-Denis, dans un caveau creusé au milieu du chœur de la chapelle. Ses restes sont aujourd’hui enterrés dans la Chapelle Saint-Vincent-de-Paul, rue de Sèvres dans le 6e arrondissement de Paris.
L’héritage de Saint Vincent de Paul perdure encore aujourd’hui à travers l’œuvre des Filles de la Charité et des Confréries de la Charité, qui continuent de servir les pauvres et les nécessiteux du monde entier. Sa vie et son engagement ont été reconnus avec sa canonisation en 1737 par Pape Clément XIII.
En 1633, Frédéric Ozanam et un petit groupe d’étudiants fondent la Société de Saint-Vincent-de-Paul appelée aussi parfois l’Association Saint Vincent de Paul. Elle se place sous le patronage de saint Vincent de Paul. C’est un réseau de charité au service des personnes seules et démunies. Son action comprend toute forme d’aide apportée par un contact de personne à personne pour alléger les souffrances et promouvoir la dignité́ et l’intégrité de l’homme. Elle a connu une expansion rapide déjà du vivant de son fondateur. Elle est aujourd’hui présente dans 150 pays. Les bénévoles agissent en équipes fraternelles, appelées « Conférences » qui œuvrent de manière autonome. Les bénévoles apportent une présence et soutien en faveur des plus pauvres. On compte aujourd’hui plus de 800 000 bénévoles répartis sur les 5 continents. Les conférences Saint-Vincent de Paul aident 30 millions personnes par jour dans le monde.
José Horgnies