• Dernière modification de la publication :26 avril 2025
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Signes de vie Mai 2025

C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous). Isaïe 7,14

Édito mai

Le mois de mai est traditionnellement consacré à Marie. Mais d’où cela vient-il ?

« C’est à Rome, à la fin du 16ème siècle, qu’est née la coutume de consacrer les 31 jours du mois de mai à une prière mariale renforcée. Saint Philippe Néri (1515-1595) par exemple rassemblait les enfants autour de l’autel de la Sainte Vierge dans la Chiesa Nuova. Il leur demandait d’offrir à la Mère de Dieu des fleurs du printemps, symboles des vertus chrétiennes qui devaient aussi éclore dans leur vie chrétienne. Le mois de Marie est donc depuis le début, non seulement un bel acte de piété envers la Vierge Marie mais aussi un engagement à se sanctifier jour après jour.

Au 17ème siècle et au 18ème, les Jésuites ont beaucoup œuvré pour diffuser cette dévotion dans toute l’Italie. Ils recommandaient que, la veille du 1er mai, dans chaque maison, on dresse un autel à Marie, décoré de fleurs et de lumière. La famille était invitée à se réunir pour prier en l’honneur de la Sainte Vierge et à tirer au sort un billet indiquant la vertu à mettre en application le lendemain.
Cependant c’est en approuvant cette dévotion en 1815 que le pape Pie VII (1742-1823) va permettre sa très grande diffusion dans toute l’Eglise. Le mois de Marie sera célébré dans les paroisses et dans les familles. » (EcdF)

Le mois de mai coïncide chaque année avec le temps pascal. Il ne s’agit évidemment pas de les mettre « en concurrence »… Au contraire, le mois de Marie nous aide à vivre le temps pascal.

En effet, lorsque nous récitons les mystères glorieux du chapelet nous parcourons, avec Marie, les trois grandes étapes du temps pascal : la Résurrection, l’Ascension et la Pentecôte.

De plus, lorsque nous contemplons la vie de Marie nous découvrons la toute pure, celle qui n’a pas péché, or le temps pascal est le moment où nous prenons conscience que, par la Résurrection, nous sommes morts au péché. Ainsi le mois de Marie et le temps pascal peuvent se rejoindre dans notre vie de prière.

Abbé Pascal

Vie de Saint Vincent de Paul - suite

Figure célèbre du XVIIe siècle, saint Vincent de Paul a profondément marqué son époque en raison d’une vie entièrement consacrée à la charité, en prêchant une meilleure justice sociale. Une œuvre qui ne cesse de s’étendre et d’inspirer les générations actuelles.

Vincent reprend la route ! Il part pour Rome où il passe une année et, en 1608, il regagne Paris. Il suit des cours de droit canonique à la Sorbonne. Il visite des malades à l’Hôpital de la Charité.
Vincent s’installe alors rue de Seine. Grâce à des recommandations, il est nommé dans le Collège des aumôniers de l’ancienne reine de France Marguerite de France, première épouse du roi Henri IV. Celle-ci consacre alors un tiers de ses revenus à des œuvres de charité, notamment à la Confrérie des frères de Saint-Jean-de-Dieu connus sous le nom de « Frères de la Charité ». Il s’en inspirera pour créer les « Filles de la Charité.
Cette opportunité lui permet de percevoir davantage les profondes différences entre riches et pauvres qui seront à la base de son œuvre de miséricorde. Malgré sa position privilégiée, Vincent délaisse les ambitions matérielles ou de carrière.
En 1612, le futur cardinal de Bérulle, directeur spirituel de Vincent depuis 1609, le fait nommer curé de Saint-Sauveur-Saint-Médard à Clichy (aujourd’hui dans les Hauts-de-Seine), où il fait ses débuts en pastorale paroissiale. Dans ce village, il est un prêtre heureux, qui déborde de zèle et dont la piété et la vie exemplaire édifient les paroissiens. Il reconstruit l’église qui tombe en ruine avec les deniers du culte, l’aide des paroissiens et des notables. Il se voue corps et âme à l’enseignement du catéchisme et, encore plus important, à l’aide directe des infirmes et des pauvres.
Cette période de sa vie est particulièrement inspirée par la connaissance de François de Sales, évêque, théologien, prêcheur et fondateur de l’Ordre de la Visitation de Sainte-Marie (Visitandines) à Annecy. A partir de 1612, certaines sœurs visitent les malades de la ville d’Annecy. Cette rencontre guide de manière encore plus significative la vie et l’œuvre de Vincent dans une perspective de charité et de service aux autres et jette les fondations pour la création des Filles de la Charité et des Confréries de la Charité, le véritable héritage d’amour et de compassion envers son prochain laissé par saint Vincent de Paul.
Vincent continue de poursuivre ses objectifs en tant que prêtre, mais aussi en collaborant avec de nombreuses familles nobles de l’époque afin d’obtenir les financements nécessaires et les aides pour promouvoir ses œuvres de charité.
Grâce à Bérulle, Vincent de Paul entre en 1613 comme précepteur, dans la maison de Philippe-Emmanuel de Gondi, général des galères de France et Gouverneur général de la flotte de la Méditerranée. Madame de Gondi reçoit, dans leur Hôtel du Marais, toute l’aristocratie, les sommités des sciences, des lettres et des arts. Chrétienne très fervente, elle va apprécier chaque jour davantage les qualités de Vincent, qui devient son conseiller spirituel. Madame de Gondi le prend comme directeur de conscience et précepteur de ses enfants. Toute cette famille s’adonne à de nombreuses bonnes œuvres, visite les malades, et fait des aumônes. Madame de Gondi emmène Vincent en Picardie pour ses œuvres de charité. Il découvre la misère des paysans.
Madame de Gondi a joué un rôle décisif dans l’expansion de la vague caritative que Vincent a provoquée. (la suite au prochain numéro…).

José Horgnies