« Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que te donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais en secret.
Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret.
Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement du Père qui est présent dans le secret ». (Mt 6, 3-4.6.17-18)
Édito de Mars 2025
Le Carême débutera ce mercredi 5 mars par l’imposition des cendres : le prêtre dépose un peu de cendres sur le front de chaque fidèle, en signe de la fragilité de notre personne, mais aussi de l’espérance en la miséricorde infinie de Dieu.
Le symbolisme des cendres est déjà présent dans l’Ancien Testament. Quand l’homme biblique se recouvre de cendres, il veut montrer à Dieu qu’il reconnaît ses fautes. Par voie de conséquence, il demande à Dieu le pardon de ses péchés : il fait pénitence, il se convertit.
Tous, nous faisons l’expérience du péché. Comment nous en dégager ? Jésus nous apprend que nous en serons victorieux quand nous aurons appris, par l’Evangile, à remplacer le feu du mal par le feu de l’Amour. Car le feu qui brûle ce jour détruit d’abord mais, en même temps, ce feu éclaire, réchauffe, réconforte, guide et encourage.
La cendre est appliquée sur nos fronts pour nous appeler plus clairement encore à la conversion, par le chemin de l’humilité. La cendre, c’est ce qui reste quand le feu a détruit la matière dont il s’est emparé. Quand on constate qu’il y a des cendres, c’est qu’apparemment il ne reste plus rien de ce que le feu a détruit. C’est l’image de notre pauvreté. Mais les cendres peuvent aussi fertiliser la terre et la vie peut renaître sous les cendres. Tout en le marquant, le prêtre dit au fidèle : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». L’évangile de ce jour incite les fidèles à prier et agir, non pas de manière orgueilleuse et ostentatoire, mais dans le secret de leur cœur.
Un fructueux Carême à tous !
Abbé Pascal
Dans nos paroisses, des collectes seront organisées les week-end du 29-30 mars et du 12-13 avril 2025.
La fête de saint Joseph. Ce silence à deux.
Le mercredi 19 mars, entre les 2ème et le 3ème dimanches de Carême nous fêterons Saint Joseph, époux de la Vierge Marie. La messe sera célébrée à Merbes le Château, à 18h00.
De Joseph, l’Évangile ne nous dit pas grand-chose.
Chez Mathieu (Mt1,16-24a), nous apprenons sa généalogie. Celle-ci nous montre qu’il était de la tribu de David. Originaire de Bethléem, il demeurait à Nazareth. Charpentier de son état. Mais, de lui, il ne nous reste aucune parole.
Dom Guillaume JEDRZEJCZAK, ancien Abbé du Monastère du Mont-des-Cats, à la page 11 de son livre « Un peu d’huile pour ma lampe, méditations sur les Évangiles », (Ed Anne SIGIER, Québec, 2004) nous dit que Joseph aimait Marie et « la délicatesse de son cœur » l’avait poussé à la répudier en secret quand il la sut enceinte car c’était un homme juste.
Pour le moine trappiste, il ne s’agit pas de la Justice des hommes. En effet, celle-ci contraignait Joseph à dénoncer publiquement Marie qu’un lourd secret avait réduit au silence.
Pour le religieux, tout s’est joué dans ce silence à deux. Marie aurait pu tenter de s’expliquer, et Joseph aurait pu jouer au juste outragé.
Il n’est donc plus question d’une faute ni d’une trahison. Mais, par ce simple regard entre Joseph et Marie, dans leur humble silence habité par le verbe de Dieu, c’est devenu une histoire de grâce.
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Le silence est une source intarissable.
En ce temps de carême, le silence est le berceau même de la prière. Faites silence pour laisser place à Dieu.
Ensemencez et cultivez ces instants d’adorable silence et méditez encore :
« Le silence sert pour parler à Dieu » disait Saint Vincent de Paul ; « c’est dans le silence qu’il communique ses grâces ».
Frère Christophe, moine trappiste assassiné à Tibhirine en Algérie en 1996 écrivait : « l’avenir entre nous, c’est un grand silence ouvert ».
Il y a des degrés dans la profondeur du silence soit qu’il résulte simplement d’une immobilité fortuite et d’un repos de la parole, ou qu’il s’élève de la solitude, dans toute sa pureté.
H. Bosco, le Mas Théotime , Folio, p 116.
Ô démence des mots trompeurs. Je crois au silence
plus fort que la beauté plus fort que tout
Ô fête de ceux qui se comprennent en silence.
M. Kundera, la plaisanterie, Folio, 2003, p 120.
Chaque atome de silence est la chance d’un fruit mûr. Paul Valéry
Garde le silence, le silence te gardera.
Proverbe chinois.
Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi .
M. Tournier, La goutte d’or, Gallimard, 1986, p 231.
Ô merveilleux profond silence qui seul plane encore sur le monde !
Les arbres s’inclinent sans bruit quand le seigneur traverse la campagne silencieuse.
Je me sens comme neuf,
où sont maintenant soucis et détresse ?
Ce qui, hier encore, voulait m’affaiblir me
fait honte dans l’aurore !
Je veux, pèlerin, entrer joyeusement dans le monde avec ses peines et ses joies, tel un pont vers Toi, seigneur, par dessus la tempête du temps.
Chœur : « O wunderbares, tiefes Schweigen
(Ô merveilleux et profond silence)
Mendelssohn : Morgengebet, poème de Joseph von Eichendorff ; lieder, op 48 : No.5.
Claude Razée
Lectio Divina à FONTAINE-VALMONT
Dès le mois de septembre, dans notre UP, débuteront des rencontres de « LECTIO DIVINA » (lecture priante de la parole de Dieu)
- Ce n’est pas : un partage d’évangile.
- Ce n’est pas : une préparation aux homélies.
- Ce n’est pas : un cours, ni une leçon d’études théologiques.
Mais c’est :
- Un partage spirituel pour nous aider mutuellement à grandir dans la foi.
Invitation cordiale à tou(te)s !
Renseignements – Inscriptions
0455 124 165
